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Chemetoff malice dans les villes

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Exposition. A Bordeaux, cinq entretiens filmés in situ montrent comment l’architecte s’imprègne du passé des lieux pour concevoir ses projets.
publié le 3 août 2009 à 6h52
(mis à jour le 3 août 2009 à 6h52)

De Nantes à Grenoble, il se promène avec un visiteur différent à chaque fois, un historien, un philosophe, un paysagiste, un architecte… Afin de faire comprendre une construction, le processus d'aménagement d'un territoire, Alexandre Chemetoff, qui entremêle de manière si inextricable et si alchimique architecture, paysage et urbanisme, a choisi de filmer cinq balades dans autant de sites. Des villes qu'il a explorées avant d'y intervenir, qu'il explore encore, car «d'une certaine manière, les projets ne s'arrêtent jamais», affirme celui pour qui «le regard, c'est l'avant-projet».

Arpenteur. Ces cinq entretiens filmés constituent le cœur de son exposition, «Situations construites», présentée comme autant de récits et de rébus au centre d'architecture d'Arc-en-Rêve, de Bordeaux. Et ça marche, on suit la grande silhouette de l'architecte, sa chevelure grise et sa veste coquettement couture qui évoquerait celle d'un peintre qui irait «par les champs et par les grèves».

A Angoulême, notre arpenteur démontre comment il a fait entrer «la ville contemporaine dans le centre historique», grâce à trois serres posées sur le Champ de Mars qui couvrent et ouvrent le centre commercial. Il raconte aussi des d'histoires de pierres calcaires, de carrière, et c'est tout son art de remonter, en archéologue, aux sources d'un lieu pour concevoir un projet qui est décortiqué.

En passant à Blanquefort, localité de la grande agglomération b