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Histoire

Une histoire de femmes

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Les actrices réalisatrices. Aujourd’hui : Sandrine Bonnaire.
publié le 3 août 2009 à 6h52
(mis à jour le 3 août 2009 à 6h52)

Sandrine Bonnaire ne s'imaginait pas cinéaste. Quand, il y a deux ans, elle a réalisé Elle s'appelle Sabine, le documentaire sur sa sœur dont la santé dégringola après être passée par des services psychiatriques, il était si évident qu'elle seule puisse le signer qu'elle ne s'est pas interrogée sur son basculement. Néanmoins, elle avait déjà en tête d'en réaliser le contre-point fictionnel. «Le thème aurait été le regard des "autistes" sur les gens dits normaux, à travers l'histoire de sœurs jumelles.» Le retentissement et le succès du documentaire l'ont dissuadée d'en proposer une suite. «Le scénario existe, je l'ai écrit avec Guillaume Laurant et j'espère qu'il intéressera un jour un cinéaste.»

Montage. Sans Sabine, Sandrine ne se serait donc jamais lancée dans la réalisation. Mais c'est bien parce qu'elle filmait tout, tout le temps, depuis l'achat de sa première caméra en 1987, qu'Elle s'appelle Sabine, existe. «Banalement, je cherchais à retenir des souvenirs. Peut-être parce que je n'écrivais pas. Sans ces images d'archives qui montrent Sabine adolescente, si belle et si vivante, jamais je n'aurais fait ce portrait. Ma seule mémoire de Sabine n'aurait eu aucune force, il fallait que ces images de jeunesse puissent être partagées. Sinon, le film n'aurait été que du discours, le mien, et il aurait engendré une polémique un peu vaine.» Depuis que le film existe, Sabine va mieux, elle en est fière. Et grâce à el