Sacrée Elizabeth. Sissi, Erszebet, reine de Hongrie, épouse de l'empereur, voyageuse impénitente en fuite quasi perpétuelle, narcissique au point, à 42 ans, de ne plus se laisser photographier ou portraiturer, de s'infliger des tortures style dormir avec des linges mouillés autour de la taille, gourmande et tabagique à s'en gâter les dents qu'elle avait jaunes, grande amoureuse d'Achille, grande admiratrice de Heine… Mais quand finira l'énumération de toutes ces petites choses qui la font, elle (comme n'importe quel humain, tu me diras, mais justement, elle est à la fois n'importe quel humain et pas n'importe qui), qu'est-ce qu'on pourrait dire de neuf sur l'impératrice «rebelle» et ennuyée, poétesse inégale, mais extrêmement drôle quand il s'agit de croquer l'impériale famille, loin du portrait dressé par l'inénarrable série de Ernest Marischka qu'on se recogne avec délices tous les Noëls depuis 1955 ? Promis, la prochaine fois, on fait Angélique, marquise des Anges.
Pour l’heure, de retour de Vienne, abécédaire Sissi, avec ce qui frappe, dérange, amuse ou touche. S comme Sissi (qui a dit comme sublime, forcément sublime ?)
Ancre
Son tatouage à l’épaule fait, selon certaines sources, en 1888 lors d’un voyage en Grèce et en Asie mineure : une ancre marine, sans doute pour symboliser son amour de la mer et des croisières. Franz- Jo apprécie moyennement, selon le journal de leur dernière fille et préférée de maman, Marie-Valérie, qui, elle, trouve ça plutôt marrant.
Cioran
Il dit lui