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Libération
Interview

Marilyn à la dérobée

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Rencontre à Arles avec le photographe Yury Toroptsov, qui a entrepris une série de photographies des fans, célèbres ou anonymes, de l’actrice disparue il y a quarante-sept ans aujourd’hui.
publié le 5 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 5 août 2009 à 6h51)

Marilyn Monroe, disparue le 5 août 1962 à l'âge de 36 ans, hante l'imaginaire collectif. Pour les uns, de la chair à canon aux mensurations idéales ; pour d'autres, une chanteuse capiteuse ; pour Truman Capote, une femme «merveilleuse» qui s'imaginait être «une pauvre cloche» face à l'écrivain mondain. En tout cas, la madone du XXe siècle, «candle in the wind» fredonnée par Elton John.

Yury Toroptsov, 34 ans, photographe de Vladivostok basé à Paris, n'est pas un groupie. Jusqu'à son départ de Russie, en 1998, il n'avait vu que Certains l'aiment chaud (Billy Wilder, 1959), le seul film autorisé à l'époque en URSS, les autres étant interdits. Une robe d'été fifties de miss Monroe, preuve matérielle de son existence (lire ci-dessous), a déclenché l'idée de sa série, Marilyn and I. Son but : «Explorer le thème du profane et du sacré à travers des portraits d'admirateurs de Marilyn, incarnation du mythe moderne.»

Le début de ce work in progress est captivant avec, entre autres, notre ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, en soupirant voilé d'une femme-écran.

Comment avez-vous choisi vos modèles ?

Par des petites annonces dans la presse, la première a paru dans Libération pendant cinq jours. J'ai eu de nombreux appels d'admirateurs, puis j'ai pris contact avec l'un des fan-clubs de Marilyn, et, au final, le bouche-à-oreille a bien fonctionné. Pour les personnalités, je leur ai écrit directement. Douglas Kirkland, le photogra