Incroyable, ce monde parallèle tapi sur le Réseau. Tu tapes Sissi, croyant trouver des sites un peu historiques sur Elizabeth d’Autriche ou sur la trilogie culte d’Ernst Marischka des années 50 avec Romy Schneider. Tintin, ou presque. Mais beaucoup plus réjouissant, des forums de discussions (1), des blogs extrêmement complets de passionnées de l’impératrice, où on évoque sa vie, ses drames, sa beauté, sa poésie, son amour déçu pour Franz-Jo, comme si on parlait d’une proche.
«En avance sur son époque, libre, moderne, égoïste aussi, détestant les lourdeurs de la cour, née trop tard dans un monde trop vieux»… C'est étonnant ce que ses fans d'aujourd'hui, Melody, Dominique, Priscilla, Daisy, Jimmy et on en oublie, peuvent savoir d'elle, de la vraie Sissi par rapport au personnage campé par Romy, bien loin de l'impératrice solitaire et dépressive. Une «humaniste, une femme libre», dit Amélie. A Sissi, on compare souvent Lady Di, comme si elle avait passé le relais cent ans plus tard. Comme le dit Jean des Cars, abondamment cité comme source historique sur les blogs et les forums, «elle s'est trompée de siècle comme on se trompe de chemise». Quel sens de la formule. Laissons plutôt la parole à ses admirateurs d'aujourd'hui, qui racontent, eux, le mythe de Sissi, cent un ans après sa «mort tragique». Cette femme qui «n'a rien fait d'extraordinaire, on se souvient d'elle cent ans après sa mort», dit Priscilla. «Sissi se vit»