Alors que Woodstock célèbre son 40e anniversaire, le 17e Sziget Festival, «Woodstock de l'Est», ouvre ses portes aujourd'hui. Jusqu'au 17 août, près de 400 000 festivaliers devraient se rassembler sur l'île d'Oduba, à Budapest, en Hongrie, pour flirter avec le mur du son. Sziget a beau être la plus grande manifestation européenne de musiques actuelles, le festival incarne avant tout une utopie humaniste : offrir un océan de cultures au cœur de l'Europe.
Comme tout bon festival, le Sziget ne tarit pas sur les têtes d'affiche actuelles (The Prodigy, Miss Platinum, Birdy Nam Nam, Placebo), mais fait la part belle aux talents émergents. Le Français Yom en est un des ambassadeurs. Sans oublier la place prépondérante accordée aux musiques dites «de l'Est», mais aussi au théâtre de rue et au cirque. De quoi créer un «énorme village européen», comme l'espère Fruzsina Szep, la directrice artistique du festival. Cette année est particulière pour le Sziget et pour la Hongrie, en raison du 20e anniversaire de la chute du Mur de Berlin.
Ile au milieu du Danube, Sziget fut jadis une base militaire de l'ex-bloc soviétique et incarne encore le rêve vivant d'une poignée d'étudiants libertaires qui voulaient que leur pays s'ouvre à la musique en créant la première édition du grand Sziget. Le festival se prépare donc à célébrer ça non pas en fanfare mais en graffitis. Un mur fictif de 50 mètres de long et de 2 mètres de haut va donc être érigé. « Nou