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Critique

La Route du rock, déviation obligatoire

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Festival. Bien qu’en déficit, le rendez-vous malouin propose une riche programmation sur trois jours.
publié le 14 août 2009 à 6h52
(mis à jour le 14 août 2009 à 6h52)

En août 2004, nous lancions dans ces colonnes un appel à sauver la Route du rock. En prise à de lourdes difficultés financières, le festival musical malouin représentait un chef-d’œuvre en péril qu’il convenait de préserver. Cinq ans plus tard, le Schmilblick, qui, certes, avait progressé, menace de sombrer. Car si la manifestation a épongé 105 000 euros de son déficit cumulé grâce à une édition 2008 réussie, elle reste débitrice de quelque 100 000 euros. Enorme pour une structure associative telle que celle présidée par François Floret (1,3 million de budget annuel, dont 20 % de subventions).

Dévotion. Si la Route du rock connaît de telles difficultés, c'est qu'elle emprunte les (inter)nationales de la musique plutôt que les autoroutes festivalières. Et que son cadre enchanteur, un fort Vauban décati, lui coûte deux bras pour être mis aux normes de sécurité. Conclusion désabusée de l'organisateur : «C'est un site extraordinaire, mais pas adapté pour une manifestation comme la nôtre.»

Dommage, car la Route du rock est LE festival français incontournable pour les férus de musiques électriques et électroniques. Une Mecque française de la pop-rock anglo-saxonne où l'on se rend chaque été avec la même dévotion. Et excitation. Pourquoi ? Car des artistes indé y font leur unique visite annuelle dans l'Hexagone. A faire baver d'envie nombre de salles parisiennes. La 19e édition du pèlerinage breton s'annonce historique, avec une affiche ciselée et