Menu
Libération
Série

Des copies conformes à fortes impressions

Article réservé aux abonnés
Do it yourself (5/5). Les performances sérigraphiques.
publié le 21 août 2009 à 6h52
(mis à jour le 21 août 2009 à 6h52)

Michael Jackson, une icône… à croquer. Afin de rendre hommage comme il se doit au Roi de la pop, le collectif d'artistes Elshopo organisait, le 5 juillet, un happening dans le quartier des Etats-Unis à Lyon, intitulé From Black to White. Habillés et gantés de blanc, les membres du groupe ont sérigraphié le visage du défunt chanteur sur 200 crêpes avec de la sauce chocolat, aussitôt englouties par un public avide. Le chanteur n'est pas la première victime de cette grande (mal) bouffe, il y eut aussi le Che, Lech Walesa, Lénine et autres mythes renvoyés au rang «d'icônes marketing et de souvenirs prêts à consommer».

Allégresse. Les trois graphistes d'Elshopo, ex des beaux-arts de Grenoble, ont fait de la sérigraphie leur médium de prédilection. Une sérigraphie déviante, expérimentale, ludique, qui se décline sur papier (poster, stickers) avec de la peinture à l'eau, phosphorescente, fluo, sur textile, mais aussi sur mortadelle, mochis (gâteaux de riz), sur crêpes avec de l'encre alimentaire (chocolat, coulis de fraise, caramel), voire à même la peau, sur des fesses poilues. Qu'importe le support pourvu qu'il y ait l'allégresse.

Pour Elshopo, les performances sérigraphiques sont l'occasion d'aller à la rencontre d'un public qui n'hésite pas à retirer son tee-shirt pour une impression originale en direct, à l'occasion, par exemple, du festival Sonic Protest à Paris. «Nike, Armani et Levis ont trouvé le moyen de faire payer leurs hommes-sandwi