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Libération

La chienne Laïka, pionnière «martyre» de l’espace

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publié le 21 août 2009 à 6h52
(mis à jour le 21 août 2009 à 6h52)

Alors qu'on commémore le quarantième anniversaire du premier pas de l'homme sur la Lune, ayons donc une pensée pour le premier être vivant envoyé dans l'espace. Le 3 novembre 1957, Laïka, une petite chienne au pelage noir et blanc, est embarquée à bord du satellite Spoutnik II. Elle n'en reviendra pas. Un mois avant, l'URSS a réussi le lancement de Spoutnik, premier satellite artificiel en orbite autour de la Terre, Khrouchtchev ordonne alors à Korolev, le chef du programme spatial soviétique, de trouver «quelque chose» afin de célébrer, le 7 novembre, l'anniversaire de la Révolution bolchévique. Et d'impressionner les Américains. Korolev et son équipe travaillent d'arrache-pied. En un mois, ils fabriquent une capsule reprenant des éléments de Spoutnik I, mais avec un compartiment destiné à recevoir un chien. Histoire, expliquent-ils, de tester l'impact d'un vol spatial sur un être vivant. Laïka est choisie pour la mission. C'est son arrêt de mort, car aucun retour sur Terre n'a pu être imaginé en si peu de temps. La capsule ne mesure que 80 centimètres de long. Pour l'habituer au confinement, la chienne est maintenue dans des cages de plus en plus petites. Il lui faut supporter la combinaison qui laisse passer tête, pattes et queue, et est reliée par des courroies aux parois capitonnées de Spoutnik. A l'arrière, un réservoir recueille urine et excréments. Grâce à un distributeur automatique, la chienne peut se nourrir d'un gel fa