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Libération
Critique

La joyeuse apocalypse d’«inFamous»

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Jeu vidéo. Sur PS3, une aventure au cœur d’une ville dévastée pour un héros doté de pouvoirs électriques.
publié le 29 août 2009 à 6h53
(mis à jour le 29 août 2009 à 6h53)

Avec inFamous, Sucker Punch aura produit le sleeper de l'été 2009 dans la catégorie jeux vidéo, équivalent à ces succès en douceur mais sur le long terme que produit accidentellement, parfois, Hollywood. Réputé pour le développement de la solide petite série des Sly Racoon, ce studio a le don des productions qui ne payent pas de mine et ne disposent pas de promo considérable mais parviennent à attirer l'attention de la critique et, surtout, à s'attacher l'affection des joueurs.

Cela ne tient pas à l'épate graphique, loin de là. Ni à une grande subtilité des scripts, au contraire. Cela semble tenir à une vision encore très joyeuse du jeu vidéo, un goût presque militant pour ses plaisirs simples et efficaces. Même dans l'univers sombre et brutal d'inFamous, ce bon esprit persiste, qui vous glisse sans façon sous la peau d'un héros aussi bas du front qu'aérien, dans une métropole livrée à la pègre et à la guérilla, deux secondes après qu'une attaque terroriste a soufflé la moitié de la ville.

L'explosion a eu au moins un bon côté : elle vous a doté d'une sorte de dynamo interne qui vous permet de lancer des éclairs électriques sur tout ce qui bouge. A vous donc les quartiers à débloquer, les missions à enchaîner, les pouvoirs à déchaîner et tout le tremblement classique des jeux qui, comme inFamous, ne se cachent pas (mais alors pas du tout) d'être des GTA-like.

Ici, en effet, ce n'est pas l'originalité des principes qui compte