«Organiser les informations à l'échelle mondiale dans le but de les rendre accessibles et utiles à tous.» La célèbre «mission» de Google aura amené, en dix ans à peine d'existence, le moteur de recherche à s'investir dans un nombre d'activités tel qu'il sera bientôt difficile de toutes les recenser. Afin de remplir à bien cette «mission», le géant de l'Internet repousse jour après jour ses limites.
Nouvelle incarnation de la multinationale tentaculaire, Google n’a de cesse d’étendre sa gloutonnerie d’indexation à l’ensemble du patrimoine informationnel de l’humanité. Rien d’étonnant donc à ce que l’américain s’intéresse à tous les livres publiés, comme il s’intéresse à tous les blogs en activité, toutes les vidéos postées sur la Toile ou encore tous les podcasts à écouter en ligne.
«Herculéenne».Nourriture noble par excellence, le livre aura d'ailleurs été la première incursion du site en dehors de son champ traditionnel d'activité avec le lancement de son projet de bibliothèque virtuelle en 2004. Une tâche «herculéenne» - comme la définit la commissaire européenne à la Société de l'information, Viviane Reding - financée par les milliards de bénéfices publicitaires qu'enregistre Google.
Cinq ans après le début de ce colossal chantier, près de 10 millions d’ouvrages ont déjà été numérisés. Ils sont accessibles aux internautes de 124 pays, en 40 langues, via une «plateforme» unique, le service «Google recherche de livres».