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On se dit qu’on va tomber sur un hymne au gangsta rap, tout au moins au G-funk, le rap de la côte Ouest qui a connu son heure de gloire avec Death Row et Dr Dre. En fait, ce documentaire musical des Français Maxime Giffard et Félix Tissier est tout simplement une déclaration d’amour aux ingénieurs du son. Des êtres en voie de disparition tant les nouvelles technologies ont fini par avoir la peau des grands studios en rendant accessible à tous la production musicale. Au point que certains rappeurs comme Defari regrettent même que tout le monde se mette à faire ces beats du week-end (rythmiques sur lesquels les MCs posent leur rap).
Maxime Giffard et Félix Tissier ont traîné dans les tous les studios de la côte Ouest pour rencontrer ces petites mains qui ont «cuisiné» ces quinze dernières années les tubes de Snoop Dogg, Dr Dre, Cypress Hill… Didactiques, ils expliquent tout : le fameux beat, le choix du sample, la différence entre un son analogique et un son numérique, «l’interpolation», soit l’art de faire rejouer par des musiciens les samples utilisés, les logiciels chouchous, les boîtes à rythmes que les propriétaires d’Encore Studios, à Burbank - où Dr Dre, le Quincy Jones du rap, a enregistré les albums d’Eminem, 50 Cent ou The Game -, ont dû enchaîner à force de se les faire détrousser par les copains des rappeurs.
Evidence, comme tous les artistes locaux, teste toutes ses musiques dans sa voiture. Snoop Dogg raconte que, lui aussi, est devenu un adepte du home studio et a