Respectivement figurant de la scène folk américaine et starlette choyée de la sphère cinématographique (et publicitaire), Pete Yorn et Scarlett Johansson font la paire. Si le premier n'a, à ce jour, pas fait de vague (lire ci-contre), le moindre battement de cil de la seconde est susceptible de créer l'émoi. C'est ainsi ce qui s'est produit lorsque Scarlett J., les tapis cannois à peine enroulés, a sorti en mai 2008 ce qui fut alors présenté comme son premier album, Anywhere I Lay My Head. Un CD gourd et filandreux de reprises de Tom Waits, qui, malgré sa caution arty (le New-Yorkais David Sitek, guitariste de TV on the Radio dirigeant la manœuvre, plus Bowie en sautoir) allait se révéler assez tragiquement surestimé.
Or, aujourd'hui, nous voici confronté à Break Up, antithèse humble et prequel pour ainsi dire inopiné d'Anywhere..., enregistré en 2006 et commercialisé a posteriori. Collection concise (neuf titres, 29 minutes) d'airs country folk qui dépotent (Relator, Blackie's Dead), ou, ponctuellement, développent des ambiances plus soucieuses (Clean, Someday), Break Up séduit sans forcer le trait et vaut rencontre avec l'égérie.
Quelle est la nature de votre relation avec Pete Yorn ?
Cela fait plusieurs années que nous sommes amis. Je connais bien sa famille. Il n’y a vraiment rien de particulier à raconter. Quand Pete m’a sollicitée pour ce projet, hormis la question de l’emploi du temps à gérer, il m’a paru facile, voire naturel, d’y répondre favorablement.
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