En France le graphisme est mal connu. En créant il y a tout juste dix ans la galerie Anatome, Marie-Anne Couvreu, aidée de son complice Henri Meynadier, a voulu corriger cette méconnaissance. Née en 1956 en Suisse, empire des logotypes et autres pictogrammes fonctionnalistes, où fut inventée entre autres la célébrissime typographie Helvetica, elle parle de sa surprise lors de son arrivée à Paris : «La typographie ne comptait pas. On sentait la force de la peinture, des arts décoratifs, de la littérature, mais pas la relation innée entre les mots et l'image.» Elle anime alors l'atelier graphique de l'agence de communication Anatome. Quand un local se libère dans l'impasse de l'agence, Marie-Anne Couvreu et Henri Meynadier ouvrent une galerie éponyme avec une exposition consacrée au Suisse Pierre Neumann. Dix ans plus tard, Anatome a défendu bien des palettes internationales : les affiches du Français Alain Le Quernec, l'alphabet du Coréen Ahn Sang Soo, les beaux livres de Philipe Apeloig, la signalétique de Ruedi Baur, les logos du Britannique Jonathan Barnbrook, les pochettes de disque des Berlinois Cyan, les habillages télé d'Etienne Robial. Elle a aussi bien présenté une diva liée à la mode comme Peter Knapp (ancien directeur artistique de Elle) que le jeune duo de Montreuil, Ich&Kar. Car Marie-Anne Couvreu et son autre comparse, Nawal Bakouri, se démènent pour que ce métier soit reconnu et respecté. Comme le résume Etienne Robial : «Imagine-t-on le c
A comme anatome
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par Anne-Marie Fèvre
publié le 19 septembre 2009 à 0h00
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