Paris a-t-il entendu la menace de l'Egypte? Le Caire a annoncé ce mercredi «cesser toute coopération» archéologique avec le musée français tant que des éléments d'une stèle pharaonique ne lui sont pas restitués, a déclaré le chef des antiquités égyptiennes Zahi Hawass. La direction du musée français s'est dans la foulée déclaré «ouvert» à la restitution des cinq fragments, «dans le respect des procédures» françaises.
«Nous avons pris la décision de cesser toute coopération avec le Louvre en attendant la restitution» de ces pièces archéologiques «volées», provenant d'une tombe située près de Louxor (700 km au sud du Caire), a ajouté Zahi Hawass.
Zahi Hawass accuse le musée d'avoir acquis illégalement ces pièces. «Acheter des stèles volées signifie que certains musées encouragent la destruction et le vol des antiquités égyptiennes», a-t-il affirmé.
Les services culturels français au Caire indiquent aujourd'hui que la décision égyptienne se traduisait à ce stade par l’annulation de deux conférences. En revanche, l’impact sur le terrain est plus difficile à évaluer, du personnel du musée étant présent sur de nombreux sites parmi la quarantaine de chantiers de fouilles français en Egypte.
Sortir de l'impasse
Le climat créé par la non-nomination du ministre de la Culture égyptien Farouk Hosni à la tête de l'Unesco «n'arrange pas les choses», reconnaît-on de source française, tout en estimant que «la s