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Libération
Critique

Evento aimerait bien faire événement

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Tendance . Après Nantes, Lille ou Metz, Bordeaux lance sa biennale d’art contemporain.
publié le 15 octobre 2009 à 0h00

«J'ai souhaité faire émerger et partager certains secrets de Bordeaux, confie Didier Fiuza Faustino, commissaire général d'Evento (www.evento2009.org, jusqu'au 18 octobre), premier rendez-vous artistique biennal de la ville gironde. Elle a déjà sa manifestation architecturale, Agora, depuis 2004, voici que, comme Toulouse, Nantes, Lille ou Metz… elle mise aussi sur la culture interdisciplinaire pour organiser une fête urbaine. Ce n'est un secret pour personne qu'Alain Juppé, au nom de la protection de l'enfance, n'avait pas verni en 2000 l'exposition «Présumés innocents» au musée d'Art contemporain de Bordeaux (CAPC), qui fait l'objet de poursuites judiciaires (Libération du 20 novembre 2006). Lors du lancement d'Evento, il a cependant réaffirmé son soutien aux commissaires mis en cause. Il était aussi auprès de l'inaugurateur Frédéric Mitterrand, quand celui-ci s'est fait insulter samedi aux cris de «Mitterrand, fous le camp».

Monolithe. A présent, Juppé s'affiche avec l'art contemporain, qui est d'un bon rapport qualité-image pour sa ville. Il en a confié les clés à un artiste-architecte atypique, d'origine portugaise, sur le thème de l'«intime collectif». Parmi les non-dits que Faustino a souhaité réveiller, la base sous-marine. En y invitant le cinéaste israélien Amos Gitai à exposer «Citations», une succession d'extraits de ses films, dont le symbolique The House (une maison qui a changé de mains entre Palestiniens et