Menu
Libération
portrait

Paul Belmondo. Le second souffle

Article réservé aux abonnés
Ancien pilote automobile, à 46 ans, le fils de Jean-Paul Belmondo tente de se reconvertir en comédien.
publié le 17 octobre 2009 à 0h00

Enfant, à l'âge où l'imagination ne connaît pas de limites, le petit Paul aurait pu se rêver Jean-Paul. Il aurait pu braquer la boulangère avec un flingue en plastique, crapoter des roulées en se cachant derrière France Soir et s'ausculter pendant des heures pour voir si oui ou non, il avait ça en lui. Ça : l'énormité du talent, de la présence et de la gueule qui ont fait de Bébel un mythe.

Contre toute attente, Paul s'est toujours contenté d'être Paul, car il le sait bien : lui et son père ne sont pas faits du même bois. «Il n'y a qu'un seul Jean-Paul Belmondo,a-t-il coutume de dire. A aucun moment je ne me suis comparé à lui. Ce serait extrêmement prétentieux de ma part.»

Evidemment, ils se ressemblent. Les yeux et la bouche, surtout. Paul a les mêmes lèvres épaisses que Jean-Paul et quand il sourit, ce qui n'arrive pas si souvent, c'est comme lui, en grand. Sa femme Luana, une Italienne avec qui il a eu trois garçons, dit des deux hommes qu'ils sont «aussi têtus, tricheurs et mauvais perdants l'un que l'autre». Ils partagent aussi les mêmes valeurs, ce qui est important, mais moins drôle à raconter. Pour le reste, Paul n'a pas grand-chose à voir avec Jean-Paul : «Ils n'ont pas fait les mêmes choix de vie, poursuit Luana. Paul est très famille, il aime rester avec nous à la maison. Mon beau-père a davantage besoin de voir du monde. Paul est marié à la même femme depuis vingt ans. Jean-Paul, non…» Discret et posé, le fils