Menu
Libération

Angoulême : avis de bande décimée

Article réservé aux abonnés
BD . Le festival menace de saborder sa prochaine édition pour cause de baisse des subventions.
publié le 2 novembre 2009 à 0h00

Cette année, le plan com du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême est plutôt radical. Franck Bondoux, son délégué général, a en effet affirmé jeudi dernier sur RTL que la célèbre manifestation pourrait ne pas avoir lieu en janvier prochain. La faute selon lui au maire PS, Philippe Lavaud, qui entend ne plus financer certaines prestations techniques à hauteur de 300 000 ou 400 000 euros. Depuis quatre jours, chacun est donc invité à chercher les méchants et à choisir son camp.

Lamento. La première chose à noter, c'est qu'il n'y a pas d'édition d'Angoulême sans scandale, arias comminatoires ou, plus généralement, chantage affectif. Les critiques, auteurs et éditeurs s'entre-tuent généralement sur la sélection, jugée tour à tour trop grand public ou trop pointue. En 2006 et 2007, un problème d'infrastructure avait relégué les espaces dédicaces loin des restaurants et hôtels. Menace sur le festival ? A chaque fois, le lamento médiatique repart en vrille : c'est la BD qu'on assassine et la culture franco-belge avec.

Que dire, cette fois ? Angoulême finance directement le festival pour un million d’euros (sur un total de 3,5 millions). La coupe budgétaire ne porterait pas sur cet argent versé mais sur la mise à disposition de personnels pour monter et démonter les bulles à dédicaces, les stands et les Gastronomades. Seuls les espaces commerciaux sont visés, indique la mairie, qui réaffirme son soutien à la partie «expo» et artistique de la manifest