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Libération
REPORTAGE

Au Louvre, la grève tente de prendre greffe

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Pour le deuxième jour, une partie du personnel de la pyramide du Louvre était en grève ce vendredi.
publié le 4 décembre 2009 à 18h33
(mis à jour le 4 décembre 2009 à 18h55)

On les reconnaît à leur bonnet péruvien, leur collant et leurs bottines sophistiquées. Guide touristique en main, elles piétinent dans le froid et ne comprennent pas bien ce qui leur arrive. Ces grappes de touristes japonaises stationnent devant la pyramide du Louvre. Elles veulent entrer mais elles ont – tant bien que mal – compris que le lieu «is on strike». En grève, donc. Enfin, le lieu non, ses personnels oui.

Ce vendredi midi, une partie des employés du ministère de la Culture qui oeuvrent dans ce temple de verre observent une deuxième journée de grève. Motif de leur colère: les suppressions de postes parmi les salariés de la Culture. Car à l'instar des autres ministères, un salarié sur deux qui part à la retraite n'est pas remplacé.

Sous la pyramide de verre baignée par le soleil se trouve une grosse centaine de grévistes. Catherine Rebest, du syndicat FSU-Snesup, en fait partie. «Le problème, note cette employée de la bibliothèque du Centre Pompidou, c'est que chez nous, par exemple, la moitié du personnel a plus de 50 ans. Donc avec une pyramide des âges telle que celle-là, je ne vois pas comment on va pouvoir faire si on ne remplace qu'une personne sur deux. Ce n'est pas réaliste.»

A quelques mètres, des employés de Main Sécurité discutent. Cette société assure la «sécurité» de la pyramide. Eux aussi ont cessé le travail il y a deux jours. Si leurs motifs de grogne sont quelque peu différents, ils rejoignent la – même