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Portrait

Un keytar sinon rien

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John Paul Jones, vétéran de Led Zeppelin.
publié le 21 décembre 2009 à 0h00

Face à un John Paul Jones extatique, épris de ses camarades, on oublie presque la légende du Zep. C'est pourtant l'engouement de la reformation de Led Zeppelin, le temps d'un soir, qui est à l'origine de l'aventure Them Crooked Vultures : «On a bossé dur pour le concert de l'O2 Arena de Led Zeppelin, mais Robert [Plant] voulait arrêter alors que j'avais juste envie de jouer. On ne pouvait pas se quitter comme ça. Alors avec Jimmy [Page] et Jason [Bonham], on a répété, écrit pas mal de morceaux, mais sans s'entendre sur un chanteur, ça s'est fini comme ça. Puis Dave [Grohl] m'a dit vouloir lancer un groupe avec Homme. "Ça te dirait?", "Euh, oui, OK." Il nous a invités au Medieval Times où les serveurs joutent entre eux. Josh était gêné au début, mais le lendemain, on enregistrait dans son studio.»

Commence alors une collaboration fructueuse entre deux blagues et six bières, où les larrons s'entendent à merveille et cumulent les bizarreries sonores. «Je me demandais comment reproduire live des sons électroniques qu'on avait utilisés, et je me suis dit qu'un keytar serait parfait. J'en ai commandé un sur eBay et l'affaire était pliée !»

Aîné de la troupe, JPJ est certainement le plus touche-à-tout : de ses expérimentations avant-gardistes avec Diamanda Galas jusqu'à son travail avec les Catalans de la Fura dels Baus, ou encore le consulting de l'Exposition universelle de Séville, le multi-instrumentiste renoue, heureux, avec le «groovy heavy» et la scè