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Libération
Critique

Design au futur antérieur

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Design . Du galeriste Staudenmeyer, découvreur de talents, aux 30 ans du VIA, qui soutient la création, une balade dans le mobilier des années 80.
publié le 31 décembre 2009 à 0h00

Les années 80 reviennent par la voie du design. Et on ne crie pas au secours, voici un bouquet de relectures consistantes en cette fin de décennie. Le flash-back a commencé par l'Italie avec «Memphis Blues», la saga de ce groupe radical créé en 1981 à Milan par Ettore Sottsass (Libération du 25 novembre). Le décryptage se poursuit avec «les Années Staudenmeyer», galeriste (1952-2007) qui a été un acteur critique et marchand d'un nouveau design français. Entre théorie et hédonisme, une exposition et un ouvrage rappellent que ce dandy était épris de psychanalyse, de marketing, d'art, de céramique, de BD, de photographie, de graphisme. «Le design consistait à apporter de la lumière là où sont les ténèbres, à répandre le sombre là où il fait trop clair.» Au passage de Retz, on replonge, grâce à la scénographie de Kristian Gavoille, dans les expositions des deux galeries parisiennes de Pierre Staudenmeyer. Surtout Neotu, fondée en 1985 avec Gérard Dalmon, rue du Renard. Puis Mouvements modernes, aux Halles.

Saga. Curieux, Pierre Staudenmeyer a révélé Martin Szekely avec la collection sculpturale Pi noire (la couleur 80), les meubles «attentionnés» de François Bauchet, une console Misanthrope de Bécheau et Bourgeois, les œuvres «barbares» de Garouste et Bonetti, les coupes et vases d'Olivier Gagnère, les Animaux domestiques au style néoprimitif d'Andrea Branzi. Une saga haute en couleurs et matériaux pr