Le ministère de la Culture entame sa réorganisation. Les annonces nominatives doivent commencer jeudi, mais Libération peut en révéler les premiers mouvements. C'est Philippe Bélaval, conseiller d'Etat, qui prend la tête de la direction générale des patrimoines (archives, architecture, archéologie, monuments et musées). Le choix de Frédéric Mitterrand s'est porté sur un énarque de 54 ans, manifestement choisi pour mettre de l'huile dans les rouages d'une administration un peu déboussolée.
Fusion. Sous son égide, Marie-Christine Labourdette garde la main sur les musées nationaux et sera notamment assistée de Pierre Provoyeur, conservateur général du patrimoine, à la tête d'un nouveau service, baptisé «politique muséale».
En revanche, il faudra remplacer Jérôme Clément, fin connaisseur des dossiers, qui part pour la Cour des comptes, et Martine de Boisdeffre, qui ne pourra décemment rester aux archives, après avoir tout fait pour bloquer l’absorption de sa direction dans le nouveau pôle.
La Culture comptait huit directions, plus trois délégations, comme les arts plastiques. Il n’y en aura plus que deux : celle du patrimoine, donc, et et celle du spectacle et des arts vivants (auxquelles il faut ajouter la direction des médias, côté communication). Bélaval, qui ne manque pas d’ambition, a de la chance. Nicolas Sarkozy a promis 750 millions d’euros, sur le grand emprunt, pour la numérisation de la culture. Le ministère avait déjà obtenu près de 100 million