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grand angle

Toutankhamon cherche sa maman

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A Nil autre pareildossier
Le jeune pharaon mort il y a 3 300 ans était-il le fils de Néfertiti et d’Akhénaton ? Leur petit-fils ? Marié à sa sœur ? Demain, des chercheurs égyptiens pourraient lever le voile grâce à des tests ADN et à deux fœtus trouvés dans son tombeau.
publié le 16 février 2010 à 0h00

Il dort. Les yeux clos sur un horizon de pierre, enfermé dans un cercueil de verre, sa peau noire et parcheminée protégée des gaz corrosifs, de l’humidité et des bactéries qui ont abîmé les murs de sa tombe, aujourd’hui en restauration. Loin des regards des touristes qui ont défilé devant son corps, protégé par un drap de lin remonté sur son cou royal. Il fait sombre, mais, dehors, le soleil écrase la vallée des rois, entaille rougie de la montagne thébaine. Demain, Toutankhamon l’enfant roi, mort il y a plus de 3 300 ans, retrouvera ses parents, enfin peut-être…

Dans un de ces grands shows médiatiques dont il a le secret, le secrétaire général des antiquités égyptiennes, Zahi Hawas, devrait lever le mystère qui pèse sur la filiation de ce pharaon éphémère, monté sur le trône à l'âge de 8 ans et disparu une dizaine d'années plus tard. Il a promis en effet d'annoncer les résultats des tests ADN pratiqués sur quatre dépouilles antiques : la momie de Toutankhamon, celles de deux fœtus féminins retrouvés dans sa tombe et celle du pharaon Aménophis III, père du pharaon Akhénaton. Si l'analyse génétique établit une parenté entre ces quatre personnes, le voile pourrait se lever sur les origines mystérieuses de l'enfant roi. Toutankhamon est-il le fils d'Akhénaton, pharaon dit «hérétique» car il aurait inventé le monothéisme en imposant le culte unique d'Aton, dieu du Soleil, afin de mettre fin à l'emprise du clergé d'Amon, véritable Etat dans l'Etat