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Libération

Le Comedia cogite autour des Kogis

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Avatar . Le théâtre parisien organise une soirée de soutien à cette peuplade colombienne menacée.
par Olivier Montalba
publié le 22 mars 2010 à 0h00

Un jour, Eric Julien, trekkeur de 25 ans, a fait un œdème pulmonaire au pied de la Sierra Nevada de Santa Marta, dans le nord de la Colombie. Recueilli et soigné dans la hutte d'un chamane kogi, il a demandé ce qu'il pouvait faire pour remercier. Il est revenu dix ans plus tard à la tête d'une association pour racheter les terres et aider cette communauté de 12 000 âmes à ne pas disparaître. Un autre jour, l'ex-jeune trekkeur a croisé Pierre Richard dans un bar à vins. L'acteur venait de découvrir l'existence des Kogis (dans un article de Libération) et disait qu'il avait envie de les rencontrer - «pas de problème».

Duplex. Deux petites bulles de hasard fécond se rejoignent ce soir sur la scène du théâtre Comedia, à Paris, où l'éternel grand blond et l'ex-trekkeur coaniment la Mémoire des possibles, spectacle-collage avec invités : un chef d'orchestre et ses musiciens, un ex-chirurgien adepte des «médecines du lien», un guitariste, une conteuse, une danseuse… et les Kogis en duplex depuis l'autre côté de la Terre.

Le but est de faire entrer tout le monde «en résonance» et de racheter 300 hectares de terre supplémentaires. Le message : laisser mourir cette culture ancrée dans la terre serait se priver d'une mémoire qui peut sauver notre avenir. Eric Julien parle vite, comme aspiré par son monde de chamanes - les mamus, qui passent les premières dix-huit années de leur vie dans l'obscurité. Son livre la Mémoire de