Epidémie ? Un collectionneur retraité a été attaqué vendredi à Marseille, au lendemain du casse du musée d'Art moderne de Paris qui a vu disparaître pour près de 100 millions d'euros de toiles de maîtres. Deux hommes l'ont frappé, chez lui, avant de s'emparer de cinq tableaux. La valeur est certes sans comparaison. Coïncidence, ou recrudescence d'une criminalité qui avait nettement reculé depuis une dizaine d'années devant l'action des forces de l'ordre, relayée par la Culture ?
Abasourdie, la ville de Paris a comme «première préoccupation la sécurité des œuvres dérobées», nous déclare l'adjoint à la culture, Christophe Girard. Ce vol reste entouré de mystère. Si le malfaiteur avait pensé faire chanter l'assureur, c'est raté, puisque les œuvres ne sont pas assurées - la municipalité étant son propre assureur (la procédure est courante : l'Etat fait de même dans les musées nationaux).
Il connaissait le musée de l'intérieur (comme l'auteur du vol nocturne d'un Degas au musée Cantini de Marseille). Il savait le système d'alarme défectueux, s'est joué des caméras, a choisi des tableaux dans plusieurs salles d'une exposition mêlant le vrai et le faux en un flou qui avait justement été dénoncé dans nos colonnes - le Modigliani était ainsi accroché entre deux copies.
Choqué, le monde des c