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Libération

Globule, Biafine et dandy terroriste

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publié le 29 mai 2010 à 0h00

Avec une bouteille de rosé en terrasse, en face de la Bretagne, enfin, disons «la rue de Bretagne». Je repense à ce que me disait un spécialiste des pèlerinages à Cannes : «Le plus grand danger du festivalier, ce sont les ampoules aux pieds ! Après quelques jours, tu as les pieds en sang !» J'en apprends de drôles : «Je viens à Cannes avec mon fer à repasser.» Un chien du nom de Globule passe entre mes jambes. Je prends mon téléphone et appelle Hassen, histoire de savoir ce qui se passe au festival. «Merci pour la soirée Colette, me dit-il, c'était formidable ! J'ai fait du jet-ski. J'ai même mangé de la dorade.» Je me verse du rosé et j'appelle Sébastien. «A Cannes cette année, me dit-il, avec l'absence remarquée des grosses productions américaines, il y a beaucoup moins d'argent et moins de belles fêtes.» Fichtre ! J'ai vu Carlos d'Olivier Assayas à la télé, en buvant une bière. Personnellement, pour la scène d'anthologie où le terroriste dandy vénézuélien fume sous la douche, je lui décerne la palme d'or du festival des crânes !

Nul besoin d’aller à la plage pour attraper un coup de soleil. La butte Montmartre, c’est aussi la butte rouge ! J’ai un coup de soleil de camionneur. Lorsque je me rends à la galerie Chappe pour les lectures de haut vol, on n’aura de cesse de glisser le mot Biafine en s’adressant à moi.

Georgina Tacou aux cheveux longs, superbe en robe blanche, entourée de deux chevaliers servants, va