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Libération

Chomo sous le feu des enchères

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publié le 4 juin 2010 à 14h52
(mis à jour le 4 juin 2010 à 14h54)

Le lundi 7 juin, à 14 heures, l’étude Rouillac dispersera aux enchères, au château de Cheverny (Loir-et-Cher), 99 œuvres provenant de la succession de Roger Chomeaux (1907-1999), dit Chomo. C’est donc une partie importante de son œuvre qui va affronter pour la première fois le feu des enchères. Chomo n’a exposé qu’une seule fois, en 1960, à la galerie Jean Camion, rue des Beaux-Arts, à Paris.

Ses fameux bois brûlés sont alors admirés du groupe surréaliste, Jean Cocteau, Picasso, Henri Michaux ou encore Anaïs Nin. L'expo fait un véritable tabac, mais Chomo refuse de négocier et fait échouer les ventes les plus importantes. Celui-ci aimait à proclamer que «l'art n'a pas de prix».

L'artiste délaisse alors la capitale pour se réfugier dans la forêt de Fontainebleau. Il va y vivre près de quarante ans jusqu'à sa mort en 1999, à l'âge de 92 ans. Dans son village d'Art Préludien, il n'a cessé de (re)modeler en récupérant «des matériaux qui respirent» (tôle, bois, verre, plastique...) dans les décharges ou dans les bois.

Artiste total, Chomo, a également peint, dessiné, fait de la musique, et il a même inventé un alphabet. Le week-end, les visiteurs pouvaient y admirer ses œuvres… à condition de ne pas se laisser intimider par la pancarte «interdits aux cons». Parmi les 99 œuvres mises à la vente (Chomo.rouillac.com) lundi, de nombreuses sculptures en bois brûlés, mais aussi des sculptures en grillag