Menu
Libération

La déprogrammation d'un film israélien suscite la polémique

Article réservé aux abonnés
par
publié le 8 juin 2010 à 18h38
(mis à jour le 8 juin 2010 à 18h38)

La Ligue contre le Racisme et l'Antisémitisme (Licra) et le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) ont exprimé mardi leur indignation à propos de la déprogrammation d'un film israélien dans le réseau de salles Utopia, à la suite de l'assaut donné par l'armée israélienne à la flottille humanitaire pour Gaza.

Dans un communiqué, la Licra «s'indigne de la déprogrammation par le réseau de cinémas Utopia du film israélien "A cinq heures de Paris", comédie romantique non politique», estimant que la direction d'Utopia «alimente (…) une dangereuse confusion des genres».

«Un tel boycott constitue une négation de l'indépendance des auteurs et de la liberté de la création artistique. Le cinéma, notamment israélien, a constamment oeuvré à la critique et est un espace propice au débat», affirme l'organisation.

Pour la Licra, «la censure de ce film, avec pour seul motif la nationalité de son réalisateur, participe de manière inepte et démagogique à une importation du conflit israélo-palestinien sur le territoire français».

Le réseau de salles art et essai Utopia - six cinémas - a déprogrammé le 2 juin «A cinq heures de Paris» de l'Israélien Leon Prudovsky en invoquant des «raisons morales», deux jours après le raid israélien meurtrier sur le convoi maritime d'aide à Gaza.

De son côté, le Crif se dit «particulièrement scandali