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Critique

Mal au pixel, les doigts dans le circuit

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Récup. Le festival parisien voué aux cultures électroniques met en avant des artistes internationaux qui privilégient le low-tech.
publié le 24 juin 2010 à 0h00

«Imaginons que le monde se fige d'un coup. Que feriez-vous si vous aviez la possibilité de tout reconstruire, tout réinventer ?»Ykon Game, jeu de plateau imaginé par le collectif éponyme, est un remake du World Game de Buckminster Fuller, développé dans les années 60. Pour l'architecte américain, inventeur du dôme géodésique, le jeu était un outil idéal pour comprendre et trouver des solutions aux problèmes de l'humanité (faim, illettrisme, santé, environnement). Ykon Game en est une déclinaison contemporaine, mais plutôt que de panser les plaies du vieux monde, il espère susciter des idées nouvelles qui pourraient altérer radicalement le cours des choses.

Invité par le festival Mal au pixel, le collectif a investi dimanche dernier la galerie Eof, reproduisant un planisphère géant à même le sol. Parmi les scénarios suggérés par les participants, le «reset» général : les bases de données, les comptes bancaires, les horloges des ordinateurs sont remises à zéro et un nouveau logiciel installé qui prendrait en compte des indicateurs basés non sur le PIB mais le degré «d'humanité».

Chutes de tension. Mal au pixel, petit frère parisien du festival finlandais Pixelache, voué aux cultures électroniques, s'attelle aux questions environnementales et à l'accès aux technologies. Disséminée sur une douzaine de lieux, cette cinquième édition convoque «des regards non occidentaux» sur ces questions, en invitant d