Ce premier semestre a relancé les spéculations et les travaux scientifiques sur un vieux couple : notre Soleil, notre climat. Le second dépend du premier mais comment. Et notre propre influence sur le climat - via nos émissions massives de gaz à effet de serre - pèse-t-elle plus ou moins que les variations de l’astre du jour ?
Un coup de télescope sur le Soleil nous apprend qu’il est encore faiblard. Il se remet difficilement d’un sérieux coup de mou qui l’a vu - dès 2005, et surtout en 2007, 2008 et 2009 - marquer son creux d’activité le plus profond depuis 1913. Avec 803 jours sans taches solaires depuis 2004, contre 486 jours en moyenne, et 260 jours en 2009.
Détail contre-intuitif : plus le Soleil est taché, plus il est actif, plus il éclaire la Terre… et inversement. Or, malgré ces années molles, les températures moyennes de la Terre ont continué de titiller les records : les trois années les moins actives du Soleil depuis près d'un siècle ans font néanmoins partie des dix les plus chaudes depuis 130 ans (Cahier Eté d'hier). Signe indubitable qu'un autre facteur de variations climatiques pèse de tout son poids : l'effet de serre intensifié par nos émissions.
Trois scénarios
Ce qui n’empêche pas les climatologues de continuer à étudier ces relations de couple. D’abord, en multipliant les observations spatiales, comme avec le tir, le 11 février, du satellite Solar Dynamic Observatory de la Nasa. Puis par celui du satellite Picard, du Cnes, l’agence s