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Melvil Poupaud, «Resident Evil» puis game over

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[A quoi tu joues ?]. Après avoir été un joueur de la première heure, l’acteur s’est lassé des consoles. Et ne joue plus qu’au tennis sur Wii avec sa fille.
publié le 14 août 2010 à 0h00

C'est autour de ses 8 ans, au tout début des années 80, que Melvil Poupaud, comme à peu près tous les gamins de son âge et de cette époque, a commencé à tripoter du Pong sur la télé familiale.

Mais à la différence des autres enfants, on comprend à l'entendre que son destin d'acteur précoce, né sous la caméra de Raùl Ruiz dès l'âge de 10 ans, a eu une influence non-négligeable sur la suite de la carrière de gamer de Melvil Poupaud : «Comme j'ai gagné assez tôt de l'argent, j'ai pu acheter une ColecoVision.» Quel rare privilège ! Sortie en 1982, cette console américaine vendue sous la marque de CBS Electronics a eu une carrière éclair mais héroïque, aux dires de ses possesseurs. «C'était un genre de gros décodeur Canal avec des manettes à cadran et des cartouches.» Avec son frère aîné Yarol, ils vont passer des heures à se castagner sur un jeu de boxe licencié Rocky ou à se tirer la bourre dans d'infinies courses de voitures. Déjà, une sorte de Speed Racer

«Autant j'avais vite compris que Pong, c'était quand même cheap, autant avec la ColecoVision, les jeux étaient d'une qualité de graphismes et de mouvements exceptionnelle. D'ailleurs, quand plus tard j'ai eu l'Atari, je n'ai pas retrouvé cette qualité. Je me souviens par exemple d'un Indiana Jones franchement tout pourri.»

L’adolescence est paradoxalement le temps d’un premier passage à vide dans le goût de Melvil pour le jeu. Le cinéma (pour lui) et la mu