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«Metropolis» aère la ville

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Archi. Dominique Perrault présente au pavillon français de la 12e Biennale de Venise une réflexion sur la gestion des vides dans l’espace urbain.
publié le 26 août 2010 à 0h00

Un architecte, ou plutôt une architecte (c'est une première) commissaire de la Biennale d'architecture de Venise de cette année : un retour aux habitudes qui s'étaient perdues lors des éditions 2006 et 2008, dont les commissariats avaient été confiés à des critiques. Et comme l'élue est Kazuyo Sejima, l'ouverture de cette 12e édition autorise toutes les attentes. Etoile calme mais ascendante, cette Japonaise, née en 1956, associée à Ryue Nishizawa dans l'agence Sanaa, a été couronnée par le prix Pritzker 2010, récompense internationale suprême de la profession. En France, le musée Louvre-Lens et la transformation de la Samaritaine donneront l'occasion de découvrir la démarche de cette élève de Toyo Ito, minimaliste, abstraite, tournée vers la recherche. Son art de l'effacement s'attache autant aux usagers qu'au paysage et à l'espace public.

«Liens sociaux». A charge pour elle de faire dialoguer, à Venise, 45 œuvres prospectives, dans son exposition «People Meet in Architecture». «C'est une exposition sur l'architecture du XXIe siècle, explique-t-elle, post-idéologique. Où je souhaite faire réfléchir sur les valeurs, les modes de vie, les liens sociaux, les libertés, les technologies, les rêves de demain, alors que nous vivons en réseau, dans une économie et une culture mondialisées.»Elle invite donc architectes, artistes et ingénieurs à projeter la place de l'architecture dans ce contexte global. Vont se confronter l'ingénieur a