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Libération

«Les Coquelicots», la grosse bourde du Caire

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musée . Le vol du tableau de Van Gogh pointe des négligences et un dispositif de sécurité défaillant.
publié le 1er septembre 2010 à 0h00

L'enquête sur le vol, le 21 août dernier, des Coquelicots de Van Gogh progresse lentement et révèle de sérieuses anomalies dans la gestion du musée du Caire qui hébergeait ce tableau (et quelques autres non moins prestigieux).

Primo, un seul garde assure d’ordinaire la sécurité dudit musée. Deuzio, la plupart de ses caméras de surveillance sont en panne depuis 2006, si l’on en croit l’agence officielle de presse égyptienne Mena.

Selon l'enquête du procureur, le musée Mahmoud Khalil avait réduit, de 30 à 9, le nombre de ses gardes, et encore, «la plupart des jours, le nombre était réduit à un seul garde pour tout le musée». En outre, sur 47 caméras de surveillance installées, 30 n'étaient pas en mesure de fonctionner sans que cela gêne quiconque depuis quatre ans. Cinq personnes, y compris le chef du département des beaux-arts au ministère de la Culture, Mohsen Chaalane, ont été arrêtées et inculpées pour négligence.

Le 23 août, le ministre égyptien de la Culture, Farouk Hosni, avait déclaré que le Van Gogh - estimé à 50 millions de dollars -, volé en plein jour, restait introuvable. Avant lui, le procureur général Abdel Meguid Mahmoud a eu des mots très durs pour les responsables du musée, qualifiant le dispositif de sécurité de «façade» et s'étonnant que la sécurité ait été aussi défaillante malgré la taille réduite du bâtiment, qui, selon lui, aurait justement dû en faciliter la surveillance.

En attendant, les Coquelicots sont toujours dans