C'est probablement la savonnette la plus chère du monde. Mani pulite (Mains Propres), œuvre de l'artiste genevois d'origine italienne Gianni Motti, s'expose depuis le 25 septembre au Musée Migros d'art contemporain, à Zurich. Il prétend l'avoir fabriquée avec de la graisse du chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi.
Silvio Berlusconi ayant «subi une liposuccion en 2004 dans une clinique du Tessin (sud de la Suisse)», un «employé» de cet établissement aurait alors «donné la graisse» à l'artiste Gianni Motti, expliquent les organisateurs de l'exposition. Le savon de couleur blanchâtre mesure 1,80 cm de hauteur, 8,20 cm de longueur et 4,90 cm de largeur. C'est la première fois qu'il est présenté au public depuis son rachat par un collectionneur privé en 2005 lors de la Foire internationale d'art contemporain de Bâle, Art Basel. «"Mani Pulite" est un commentaire ironique sur un politique tragico-comique, qui exploite son rajeunissement dans les médias», conclut le Musée.
La clinique a toujours réfuté les propos de l'artiste suisse, qui, s'exprimant vendredi dans le quotidien Le Matin, a maintenu sa version des faits. «A l'époque, certaines personnes m'ont dit que tout était faux. Mais non, vraiment c'est la graisse de Berlusconi!» affirme ainsi Gianni Motti, qui se dit prêt à procéder à u