Chaque année, on a plaisir à se rendre au festival organisé par Danse au cœur, centre national des cultures et des ressources chorégraphiques pour l’enfance et l’adolescence, basé à Chartres. Parents, enfants, professionnels et simples curieux y découvrent les travaux de scolaires menés avec des danseurs et chorégraphes. Mais le prochain rendez-vous, prévu en juin 2011, risque de ne pas exister. Le 21 septembre, l’équipe présidée par Monique Kopfer a reçu une lettre de la Direction des affaires culturelles (via la préfecture) et de la région Centre. Elle y a découvert que ses subventions ne seraient pas renouvelées pour 2011. Sans les 170 000 euros de la Drac et les 118 000 euros de la région (sur un budget annuel de 500 000 euros), l’association ne peut poursuivre son activité.
«Exécution». C'est la stupeur. Depuis sa création en 1986, Danse au cœur a réussi le pari de faire entrer la danse à l'école avec des programmes habilement étudiés et l'appui constant des chorégraphes, compagnies indépendantes ou centres chorégraphiques nationaux. En vingt-cinq ans, 200 000 élèves ont été concernés ; 432 compagnies de danse, 47 artistes d'autres disciplines et 30 conférenciers ont participé aux actions sur le territoire français. Depuis 1997, l'association travaille également en Europe, où 360 personnes ont suivi les formations pour les professionnels, et au Brésil.
Très affectée par la décision de la Drac et de la région, la fondatrice, Marcelle Bonjour, militante de