Sur l'affiche de son spectacle, il porte un chapeau de bouffon. Pourtant, s'il y a un comique pas cabotin pour deux sous, c'est bien lui, Sami Ameziane alias le Comte de Bouderbala. A la télé, qui l'invite régulièrement depuis les six mois qu'il remplit le théâtre du Gymnase, il ne fanfaronne pas. A la radio, où, depuis la rentrée, il tient deux fois par semaine une chronique sur France Inter, dans Comme on nous parle de Pascale Clark, il est limite mal à l'aise : «Sami, il ne fait pas le show, résume Pascale Clark. Il est touchant parce qu'il n'est pas tonitruant mais qu'est-ce qu'il bosse !» C'est d'ailleurs en train d'écrire qu'on le retrouve, à la terrasse d'un café parisien. Son producteur, Jean-Philippe Bouchard, confirme : «Il a toujours l'impression qu'il n'a pas gagné sa place. Pourtant, quand il la trouve, il excelle.»
Le Comte pourrait en effet la ramener un peu plus. Basketteur à la double nationalité, le natif de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) a joué pour l’équipe nationale d’Algérie. Titulaire d’une maîtrise en langues appliquées commerce anglais et italien, il a ensuite participé à un échange avec l’université du Connecticut (Uconn), dont il intègre l’équipe de basket, avec laquelle il remporte le prestigieux championnat Big East Conference, en 2005. Pour payer ses études, il a aussi été prof vacataire de français, expérience qu’il a poursuivie en parallèle du basket pendant une année en région parisienne. Slameur, il a gagné une des