La Metro-Goldwyn-Mayer peut-elle cesser de rugir ? Créé en 1924, le légendaire studio hollywoodien s'est déclaré en faillite mercredi après avoir tenté depuis des années de réduire un endettement qui atteint 4 milliards de dollars (2,85 milliards d'euros). Pour autant, la procédure, courante outre-Atlantique n'annonce pas l'imminence du générique de fin pour le producteur des James Bond, d'Autant en emporte le vent (1940) ou de Ben Hur (1960). En se déclarant en cessation de paiement, la MGM s'est surtout placée sous la protection de la loi dite du chapitre 11, qui permet de geler temporairement le paiement des dettes. Le temps de faire approuver par la justice un plan de restructuration qui a failli ne jamais voir le jour.
Remanié plusieurs fois, ce plan a été déposé près du tribunal des faillites du district sud de New York. Ce dernier a désormais trente jours pour se prononcer sur sa viabilité. En cas d’accord, il doit permettre au détenteur du plus grand catalogue de films au monde (4 000 titres) d’apurer sa dette en cédant 95% de son capital (détenu par un groupe d’investisseurs menés par Sony) à ses créanciers, représentés par la banque JP Morgan Chase et des fonds de capital-risque.
Dans cet imbroglio juridico-financier, bloquant depuis des mois le tournage du nouveau 007, l'enjeu était notamment de déterminer la place que la nouvelle MGM recapitalisée ferait au plus remuant de ses bailleurs, le milliardaire raider américain Carl Icahn. Ce der