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Libération

Une nouvelle traduction de «L’Iliade»

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Il a fallu deux décennies à Philippe Brunet pour retraduire l'oeuvre d'Homère.
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publié le 22 novembre 2010 à 17h16

L'Iliade d'Homère, ce sont plus de 15.500 vers, une épopée en 24 chants, une architecture grandiose, sur lesquels l'helléniste Philippe Brunet a posé un un regard neuf grâce à une nouvelle traduction publiée au Seuil, fruit de vingt ans de labeur. Ce texte fondateur est rendu dans une traduction qui vise à en transposer le rythme, à en recréer le rituel du langage, pour redonner une chance à la voix épique grecque en français. Deux décennies de travail pour Philippe Brunet, le temps de prendre Troie et de rentrer à Ithaque...

Le traducteur a dit et fait dire différentes étapes de son texte lors de lectures intégrales en 2005-2006 à la Sorbonne, Avignon et Athènes. A l'aube de la littérature européenne, L'Iliade est le récit d'une guerre qui aurait eu lieu à Troie vers 1250 avant l'ère chrétienne. Homère, le mystérieux aveugle, se souvient et chante. Il dit le siège impossible des Achéens devant Troie, la nostalgie de la paix et du bonheur perdu, l'exaltation de la vie éphémère.

Leur champion, Achille, s’est retiré du combat, par colère contre Agamemnon, le chef de l’armée. Hector, le meilleur Troyen, soutenu par Zeus, en profite pour acculer les Achéens à leurs navires...Oeuvre la plus accomplie d’Homère selon Aristote, ce texte est l’école de toute poésie, la référence pour toute réflexion sur le sens de la vie et sur l’art, souligne l’éditeur.

Né en 1960, Philippe Brunet, professeur à l’université de Rouen, est spécialiste de la poésie antique, dont il resti