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Libération

Les contes sont bons

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Lecture . Un temps menacé, le Salon du livre jeunesse de Montreuil a pu préserver son budget.
publié le 3 décembre 2010 à 0h00

Le Salon de Montreuil n’a pas déménagé, il reste halle Marcel- Dufriche, mais fait un peu «crise mine». On se rappelle qu’au printemps, le conseil général avait failli réduire sa subvention pour cause de déficit. Emoi et pétition aidant, le budget a été préservé. On imagine donc que c’est un sens de la dérision qui a poussé l’organisation à titrer l’expo principale «la Vie de château», l’affiche figurant une princesse masquée d’un loup prête à avaler une grenouille. L’innocence verte sous la dent du complot aristo-capitaliste ?

Thématiques. Le Salon du livre de jeunesse, c'est certes une foire à pognon pour les éditeurs, comme tous les salons du livre, mais aussi indéniablement une mine de découvertes, avec une mise en valeur de la création dans les domaines du livre pour enfants, de l'illustration et de la BD, le tout assorti de parcours thématiques remplaçant avantageusement la lecture de l'intégrale Dolto.

Ainsi cette «Vie de château», qui accroche une centaine d'illustrations originales, propose-t-elle en première partie «une grille de lecture» qui permet de «décortiquer et comparer les codes de la beauté, le sens caché des reflets du miroir, ou à se perdre dans les dédales d'escaliers ou les labyrinthes qui hantent les contes de fées». Et comme le thème du Salon est «Les princes et les princesses», la seconde étape consiste à coupler un illustrateur et une illustratrice pour engendrer, on l'espère, autre chose que des crapauds, sur l'air