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Libération
Critique

Polar. La passion, Mobile d’«Alibi»

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publié le 19 février 2011 à 0h00

L'incroyable succès de la revue XXI n'a échappé à personne. En tout cas pas à trois quadras passionnés de polars qui ne trouvaient pas leur bonheur sur les présentoirs des kiosquiers. C'est ainsi qu'Alibi est né, «le premier magbook français du polar», comme le présentent, un rien pompeusement, ses concepteurs : Marc Fernandez (ex de Courrier international), Jean-Christophe Rampal (ancien rédacteur en chef d'Ulysse) et Paolo Bevilacqua (photographe).

«Nous sommes de gros lecteurs de polars mais aussi de grands consommateurs de séries télé et amateurs de faits divers. Trois passions que l'on a voulu réunir dans une seule revue», résume Fernandez. Une seule condition, être vendu en librairie, comme XXI. D'où le format, petit et râblé, très proche du livre «afin d'être placé sur les tables du polar», des modes de traitement privilégiant la longueur (interviews, reportages…) et le gros plan (photos pleines pages). Enfin, une périodicité, trimestrielle, afin de susciter l'attente.

Au menu du premier numéro, un long entretien avec l'auteur anglais à succès R.J. Ellory ; deux beaux portraits d'Abdel Hafed Benotman, cet auteur à l'univers très noir qui a passé dix-sept ans de sa vie en prison, et de Marcus Malte, l'auteur de polars qui monte très fort en France (Libération du 6 janvier) ; une longue enquête sur ces policiers et truands qui se frottent à l'écriture ; un reportage à Edimbourg, ville de l'in