Dans une ancienne huilerie, future Cité des arts de la rue, Marseille 2013 capitale européenne de la Culture dévoilait hier ses premiers contours. L’association Marseille-Provence 2013, qui pilote le projet, voulait en donnant les grandes lignes tenter de rassurer le peuple culturel marseillais - inquiet des méthodes de travail et des divisions politiques, des transformations sociologiques que Marseille 2013 risque d’accélérer, et de l’état de la culture dans cette ville, à deux ans de l’événement.
Bernard Latarjet, ancien directeur de la Villette à la tête de Marseille-Provence 2013, résumait les critiques formulées sur la préparation de l'événement : «Opaque, parisienne, et associant trop peu les artistes locaux.» La ville semble surtout dubitative. Pour l'instant, peu de gens ont réellement saisi ce que sera Marseille 2013, et ce que l'événement changera pour la ville. Latarjet a donc insisté sur les bouleversements profonds, dans les pratiques et les infrastructures. Ainsi sur le front de mer, une succession d'équipements structurants aux architectures fortes. Le musée des Civilisations d'Europe et de Méditerranée (au contenu toujours flou), la salle de spectacle du Silo, le Fonds régional d'art contemporain, le Centre régional de la Méditerranée… «Le public marseillais n'a pas encore conscience que ce qu'on va inaugurer, par sa densité, n'a pas d'équivalent en Europe», insiste Latarjet.
Rivages. Pour la seule ville de Marseille, 600 mill