C'est le bazar une fois de plus au Théâtre national de Chaillot. Mais cette fois, pour le plaisir du public, plus que pour des histoires de succession ou de nomination. Entre le studio du bas, la salle Gémier, le sous-foyer, le grand-foyer et la salle Jean-Vilar, on y danse à tous les étages, intégrant au passage le théâtre, les arts visuels et le vogueing. En fait, Chaillot devrait être comme cela tous les jours : un lieu sans exclusive, avec des spectacles, des travaux en cours, des débats, des films… Mais le rêve s'arrêtera au festival Anticodes, qui se déroule successivement à Paris, au Quartz de Brest (Finistère) et aux Subsistances de Lyon (Rhône).
Prolongement du festival Antipodes, initié il y a dix ans par Jacques Blanc, directeur de la structure, et qui pourrait s’arrêter l’an prochain sous ses deux formes avec la nouvelle direction de Matthieu Banvillet, Anticodes, mis sur pied et financé par les trois structures, a pour but de faire circuler les œuvres d’artistes singuliers. Certains invités sont communs aux trois villes, d’autres se produisent uniquement chez l’un ou l’autre. Ce festival, construit en concertation par trois pôles de création et de diffusion plutôt imposants dans le paysage chorégraphique, n’est pas sans faire grincer des dents, certains n’y voyant qu’un regroupement stratégique destiné à renforcer une volonté d’hégémonie. Ce serait leur prêter beaucoup trop d’intentions. L’envie première est de donner des scènes et une lisibilité à des f