Le Mémorial de la Marseillaise, inauguré jeudi à Marseille en présence du ministre de l'Education, Luc Chatel, raconte la naissance de l'hymne national français. Situé rue Thubaneau dans le quartier de Belsunce, le Mémorial occupe l'ancien Club des Jacobins, d'où les Fédérés marseillais partirent en 1792 pour Paris en entonnant le Chant de guerre pour l'armée du Rhin, composé peu avant par Rouget de Lisle. Rebaptisé la Marseillaise, ce chant a été adopté en hymne national par la République française le 14 juillet 1879. «Ce sont les racines même de la liberté politique, de la démocratie, de la République, qui sont expliquées et célébrées autour de l'hymne national», a lancé Jean-Claude Gaudin, le sénateur et maire.
Vestiges. Là où une simple plaque commémorative rappelait cet épisode, sur 300 m2 le Mémorial propose un parcours multimédia de la révolution française, de la Convocation des Etats généraux de 1789 à la naissance de la République, le 22 septembre 1792. «La Marseillaise, c'est d'abord une histoire d'hommes, de femmes et d'enfants. Il fallait la raconter avec sensibilité, qu'on sente l'odeur de la poudre», dit l'architecte restaurateur des lieux, André Stern, qui a conservé les vestiges historiques du bâtiment, qui abrita des bains maures.
Organisé sur trois salles, le parcours fait revivre le Marseille d'époque. Neuf bustes animés évoquent la Révolution, la naissance du chant patriotique, dont des dizaine