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Droit de réponse

Droit de réponse : Le commissaire européen à la Concurrence nous écrit

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publié le 15 mars 2011 à 0h00

Début mars, des enquêteurs de la Direction générale de la concurrence ont perquisitionné les sièges des principaux éditeurs français, ainsi que les locaux du Syndicat national de l’édition.

La Commission européenne affirme disposer d’éléments lui permettant de soupçonner des pratiques anticoncurrentielles à Saint-Germain-des-Prés, en particulier une entente sur le prix des livres numériques. Dans le cahier Livres du jeudi 10 mars, nous avons rebondi sur cet épisode spectaculaire par le biais d’un entretien imaginaire et amusé avec le commissaire européen en charge de la Concurrence, Joaquín Almunia.

Celui-ci nous a fait parvenir le courrier suivant :

«Merci pour l'interview fiction, que j'aurais trouvée plus amusante encore si elle avait été clairement identifiée comme telle. Je suis un avide lecteur de livres : à la maison, en voyage et en vacances. Parce qu'il faut vivre avec son temps, il m'arrive également d'en télécharger sur Internet - surtout des classiques, je l'admets. L'enquête de la Commission est motivée par des soupçons d'une entente qui, si elle se confirmait, aurait un impact sur le prix du livre numérique et sa distribution. Le livre numérique en est à son développement. Ce n'est pas une excuse pour l'étouffer dans l'œuf ou pour s'accorder pour en extraire une rente. Je dirais même que l'intervention de la Commission n'en est que plus justifiée.

L’Europe qui crée de la croissance et de l’emploi est celle où les entreprises