Menu
Libération

Dans la «Cassette» de David Wampach

Article réservé aux abonnés
Festival. A Bobigny, «Casse-Noisette» façon danses de salon.
publié le 12 mai 2011 à 0h00

On ne boude pas son plaisir, pour une fois qu'un festival programme des pièces écrites et abouties. Pour l'ouverture des Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, la Portugaise Tânia Carvalho a ainsi construit un Icosahedron qui s'appuie sur la figure géométrique complexe de l'icosaèdre. Vingt danseurs, répartis en quatre groupes, y exécutent les mêmes gestes et sont les rouages d'une machine infernale pendant cent cinq minutes. Peinture cubiste, architecture du Bauhaus, constructivisme russe, accumulation à la Trisha Brown… On pourrait ne voir dans ce propos que des références. Ce serait sans compter avec l'invention et la fantaisie de la chorégraphe.

Cette semaine, David Wampach prend la relève, lui qui s'est interrogé sur la question du divertissement, la reliant au ballet, au cabaret et aux danses de salon. Il a créé Cassette il y a cinq mois à Alès et le reprend dans les Rencontres. Le titre est une contraction de Casse-Noisette. Quatre couples sont les acteurs d'une danse qui traverse les siècles et fait du pas de deux, ou du duo, son sujet. David Wampach s'est plutôt intéressé aux danses latines «parce que le rapport entre l'homme et la femme y est plus équilibré que dans les danses standards, comme la valse par exemple». Du ballet classique, il a gardé surtout les danses de divertissement justement, qui créent le décor exotique de l'acte II. «Cela me permet, dit-il, de contourner la hiérarchisatio