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La Villette se «Rue» sur le hip-hop

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Urbain . Du slam au rap, quatre soirées accueillent ce week-end Beat Assailant, Rakim et Abd al Malik.
publié le 19 mai 2011 à 0h00

La rue et le hip-hop, c’est une longue histoire, entamée dans les ghettos new-yorkais au début des années 70. A Paris, la Grande Halle de la Villette consacre à ce thème croisé l’ultime week-end de son cycle «Rues du monde», débuté fin avril et consacré aux musiques issues des faubourgs de grandes villes (tsigane, flamenco, créole).

En France, les mots «rue» et «hip-hop» renvoient surtout au festival éphémère que le gouvernement Villepin avait mis sur pied un an après les émeutes de 2005, au Grand Palais à Paris, festival de circonstance sobrement intitulé «Rue».

Le ministre de la Culture d’alors, Renaud Donnedieu de Vabres, prétendait ainsi redorer le blason de ces disciplines mal identifiées (rap, graff, danse, DJing), présentes en France depuis plus ou moins de vingt ans. Les rappeurs, pourtant, avaient été montrés du doigt par des députés de l’UMP comme étant partiellement responsables des émeutes de 2005.

Le ministre avait par ailleurs promis que cet événement - à 800 000 euros de budget - aurait une suite, mais il n’en a strictement rien été.

En 2006, la Villette, qui a accueilli pendant quinze ans les «Rencontres de danses hip-hop», avait refusé de participer à ce qu'elle considérait comme une récupération : «On n'a pas voulu être mêlé à cet effet de com', se rappelle Frédéric Mazelly, à présent directeur de la programmation des spectacles. La sanction a été immédiate : baisse des subventions.» Aujourd'hui, la Villette continue son travail d'accompagneme