L'invasion a commencé il y a quinze ans, le 1.000e vient d'atterrir à Paris: les "Space Invaders", étranges mosaïques représentant des créatures issues d'un jeu vidéo des années 1970, sont aujourd'hui visibles sur les murs de nombreuses villes dans le monde.
Ces oeuvres ont été réalisées par un artiste de rue français, surnommé "Invader", qui a la particularité de dissimuler son visage derrière un masque pour ne pas être reconnu.
A Istanbul, New York, Mombasa ou Tokyo, n'importe qui peut aujourd'hui tomber, au détour d'une rue, nez à nez avec ces petits carreaux de piscine colorés, sortes de pixels matériels, en forme d'extra-terrestres, tout droit issus du jeu vidéo "Space Invaders" de 1978, mettant en scène une invasion d'aliens.
"Dans ce projet, il y a l'idée de ramener le virtuel dans la réalité. On peut y voir beaucoup de choses mais cela renvoie aux premiers balbutiements du numérique, du jeu vidéo", explique "Invader", affublé d'un masque de carnaval.
Dans la vidéo qui suit, "Invader" présente - masqué - son travail. On peut également y voir un florilège de ses performances.
La capacité de ses personnages à se faire remarquer dans les villes, même s'ils ne sont "
pas bien gros
", tient, selon lui, à leur matière, très éloignée des peintures et autres affiches sans relief le plus souvent visibles.
Au-delà de l'aspect artistique de ses réalisations, "Invader" a conservé la dimension ludique du jeu vidéo en attribuant à chacune d'entre elles un c