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Libération

PPDA dans de beaux draps

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Roman. L’animateur est poursuivi par son ancienne compagne pour atteinte à la vie privée et contrefaçon.
publié le 9 juin 2011 à 0h00

Violette et Alexis se sont rencontrés le dimanche 11 juin 2006, dans les tribunes de Roland-Garros. Avec «ses bons yeux de cocker triste», il lui a paru «irrésistible».«Il y avait en lui une évidente sensualité et une culture.» En sus de ces qualités, Alexis est un personnage de roman qui a le même physique, le même métier, le même emploi du temps que Patrick Poivre d'Arvor. Cela tombe bien, l'auteur du roman est PPDA, il dispose donc des renseignements pour décrire son «beau corps de quinquagénaire», sa «fougue» sexuelle, ainsi que ses malheurs, comme l'éviction du JT de TF1.

Gâtée. Mais sa compagne de l'époque, Agathe Borne, n'a pas goûté de trouver dans le personnage de Violette, à la date et au mot près, les détails de sa personnalité et de sa vie. Elle l'attaquait hier devant le tribunal de grande instance de Paris, pour atteinte à l'intimité de la vie privée et contrefaçon. Il faut dire que Violette, elle, est moins gâtée par le livre. Fragments d'une femme perdue - c'est le titre - la raconte «tricheuse, peu courageuse», mue par la «haine des autres» et se croyant «le nombril du monde». Une «pute»,«une traînée»,«une fille publique», jongle l'auteur en épuisant le champ sémantique de la prostitution.

Absents au tribunal, les ex-amants n'ont pu s'expliquer. Mais l'avocate d'Agathe Borne, Me Nathalie Dubois, a démontré comment le mélange d