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Alain Lubrano, du «Danger» à l’effacement

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Disparition. Mort il y a quinze jours à 47 ans, l’auteur était l’un des petits maîtres du système Hardy.
publié le 16 juin 2011 à 0h00

Le nom plutôt inconnu du baladin parolier et compositeur Alain Lubrano, mort le 28 mai des suites de complications cardiaques, à 47 ans, reste lié à celui de son interprète quasi-unique, Françoise Hardy. Pour elle, ce page courtois signa sept titres de l'album le Danger (1996), dans la foulée de l'éclatant Décalages (1988), avant trois chansons sur Clair-obscur en 2000, cinq pour Tant de belles choses en 2004, une sur Parenthèses en 2006 et quatre sur la Pluie sans parapluie en 2010.

Eclatant. La rencontre eut lieu sur Décalages : Lubrano, assistant de studio de 24 ans, remplace le producteur au pied levé. Nous l'expliquant hier par mail, Hardy découvre alors «qu'il avait un grave problème de santé et composait des chansons : cela a déclenché mon intérêt pour lui. Je lui ai demandé ce qu'il faisait, puis, comme le rythme infernal du studio était trop épuisant, je lui ai proposé un deal éditorial. Le PDG de ma maison de disques l'ayant repéré, il s'est mis en tête de le signer en me demandant de m'occuper de lui, ce qui était sans doute prématuré.»

Personnage secondaire de la chanson française mais éclatant d'effacement, et de réticence à jouer le jeu, Lubrano «a toujours été d'une intégrité artistique frisant l'intégrisme», continue Hardy, pourtant peu accommodante avec les parades en ville. Elle a écrit les textes de son seul album à lui, Eaux troubles. Mais la carrière