La Lesbienne invisible est le premier one woman show d'Océane Rose Marie, une pétulante trentenaire qui met en scène ses galères de goudou. Le parcours initiatique et autobiographique d'une jeune fille de bonne famille dont personne ne veut croire à l'homosexualité, pas même les harpies du club de football féminin qu'elle côtoie. Une Bridget Jones version lesbienne, perdue dans un univers de camionneuses. Elle raconte les soirées en boîte de nuit, sa première histoire d'amour, et les mensonges à son entourage.
Sa chevelure blond vénitien et ses tâches de rousseurs donnent le ton. «Une lesbienne peut être belle, féminine et bien dans sa peau.» Dans le jargon des homos, on dira qu'Océane Rose-Marie est une lesbienne «rouge à lèvre.» Une apparence plus lisse, moins politique et socialement mieux acceptée que celle de la virago à la démarche musclée. Exit les Josiane Balasko (Gazon maudit) et autres butches, cheveux brossés à la garçonne. Océane Rose Marie est une fille en jupe qui aime les filles. Et féministe de surcroît. «On a cassé le féminisme par la négation, en faisant croire que c'était ringard. Une des armes du racisme est justement de dire que ça n'existe plus.» Elle veut changer l'image des lesbiennes, parler au nom de toutes ces homos qu'on ne voit pas : «Casser le stéréotype de la fille agressive.»«Un discours qui n'engage qu'elle», de l'avis de Christine Le Doaré, présidente du Centre lesbien, gai, bi et